La Fédération des industriels de réseaux d’initiative publique (Firip) vient de diffuser un guide de 60 pages à l’intention des élus locaux pour les accompagner dans leurs démarches de construction de la smart city de demain.
Face au développement de nouveaux moyens de communication et d’information, l’ambition de créer une ville intelligente se fait de plus en plus présente. Celle-ci se caractérise entre autres par la volonté de construire un territoire plus durable et de mieux associer les citoyens dans la conception des projets, en jouant sur des volets tels que la sécurité ou la connectivité. L’objectif du guide réalisé par la Fédération des industriels de réseaux d’initiative publique (Firip) est de souligner que « la smart city n’est pas réservée aux grandes villes », rappelle Etienne Dugas, le président de la Firip.
Avant de s’intéresser aux solutions à apporter pour construire cette ville intelligente, la fédération s’est d’abord interrogée sur les raisons qui poussent les collectivités à envisager de s’engager dans cette démarche. Réaliser des économies demeure bien souvent un des facteurs principaux, mais la Firip cite aussi parmi les éléments déclencheurs le renforcement de l’accessibilité aux services publics ou encore la mise en conformité avec la règlementation imposant des nouvelles modalités de dématérialisation des démarches.
Consultation des partenaires publics et privés
En amont de la conception même du territoire intelligent, la Firip invite les villes à procéder à un état des lieux et un cadrage du projet, en analysant les principaux domaines d’action thématiques par exemple, ou en recueillant les besoins identifiés au niveau des services de la collectivité. La fédération explique qu’il convient de s’intéresser autant aux atouts du territoire qu’à ses faiblesses et les menaces qui peuvent peser sur son évolution. Pour rechercher des solutions innovantes, la collectivité peut consulter ses partenaires publics habituels ainsi que des acteurs privés. Elle peut aussi faire appel à des entreprises innovantes ou effectuer un appel à manifestation d’intérêt pour élargir son champ de partenaires. De ces recherches pourra émerger un plan d’action posant les grandes lignes du projet de smart city.
L’évaluation du retour sur investissement constitue une étape essentielle dans ce processus. « L’analyse doit permettre de croiser le coût monétaire du projet et les coûts évités sur une période donnée », explique la Firip dans son guide. La collectivité doit différencier les bénéfices marchands (coûts évités en carburant via l’optimisation des tournées de camions poubelles par exemple) et les bénéfices non marchands parmi lesquels peut figurer le temps de déplacement gagné par l’usager sur des démarches en ligne.
Feuille de route et clés du succès
Lorsqu’elle dispose d’une vue d’ensemble des approches et solutions possibles, la collectivité peut élaborer sa feuille de route. Cette dernière comprend dans son texte un certain nombre d’éléments, à l’image des modalités de gouvernance du projet, la vision à moyen terme portée par la collectivité ou les objectifs de performance économique et sociale attendus.
La Firip agrémente aussi son guide de quelques astuces pour réussir son projet. Bâtir une gouvernance de la donnée fait partie de ces « clés du succès ». Il est par exemple conseillé dans ce cadre de réaliser un audit de conformité au référentiel général de sécurité ou de faire appel à des prestataires privés spécialisés qui proposent des solutions techniques de sécurité.